03.10.2023
Niché dans ce bel arbre, il est déterminé, ne bougera pas.
S’il abdique cette semaine, l'arbre tombera, comme tant d’autres depuis le début des travaux sur la route qui conduit de Castres à Toulouse.
Cet homme perché (dans son arbre) fait partie des quelques 15 “écureuils” comme les appellent les membres du collectif “La voie est libre”. Certains d’entre eux ont commencé une grève de la faim pour être enfin audibles…
“L’arbre va tomber… le monde regarde ailleurs” Francis Cabrel à réécouter
Décidée il y a 30 ans environ, l’autoroute A69 en doublement de la route nationale 126 avance avec force. Elle écrase sur son passage plus de 350 ha de terres de qualité, les engins coupent quantité d’arbres, les autorités exproprient, dans le même temps le concessionnaire ATOSCA s’approprie les espaces.
Que demande le collectif “La voie est libre” ?
Un moratoire : stopper les machines, permettre que la justice juge les recours en attente…
Des rencontres avec les élus dont la présidente de région Occitanie Carole Delga, ou le ministère des transports sont planifiés. La santé des grévistes de la faim est au rouge, et sur le terrain, de nombreuses organisations se mobilisent.
Le président de la République a annoncé récemment l’abandon de plusieurs projets de construction d’autoroutes. Décision majeure ; mais l’A69 n’est pas dans la liste.
Avec le collectif, Paysages de France s’indigne de si grands écarts entre les ambitions annoncées (zéro artificialisation nette, politique de réduction des déplacements individuels polluants, pérennisation des ressources naturelles, eaux, végétal,...) et la situation sur le terrain !
Face à ce projet anachronique, les citoyens du Tarn et de Haute-Garonne sont force de propositions innovantes. Retrouvez toutes les actualités sur le site www.lvel.fr du collectif “la voie est libre”, avec une pétition à signer et la possibilité de faire un don.
Amis occitans, vous pourrez aussi participer à la grande mobilisation organisée les 21 et 22 octobre 2023.
Zone mise à nu pour un échangeur A69, un arbre reste encore debout, une petite palissade est apposée pour empêcher les crapauds de passer de la zone humide toute proche à la zone en destruction.
RN126 direction Castres. Ces 4 platanes sont protégés par les “Ecureuils”. Comme de nombreux autres. Le concessionnaire Atosca n’est pas autorisé à les abattre, il pourrait lui en coûter… 1500 €/arbre. Une goutte d’eau pour cette entreprise.