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Grenoble l’a fait, pourquoi pas Tours ?

12.09.2023

En 2014, la municipalité écologiste de Grenoble a décidé de ne pas renouveler son contrat de mobilier urbain avec JC Decaux.

Ce ne sont pas moins de 326 panneaux publicitaires qui ont ainsi cessé de polluer l’espace public grenoblois, dont 227 "sucettes", 20 colonnes, et 64 grands panneaux de 8 m², soit plus de 2 000 m² d'espaces publicitaires.

Le manque à gagner pour les caisses municipales a quant à lui été "très largement compensé par les économies déjà réalisées sur le budget protocole" selon la mairie.

Grenoble : libération de l’espace public par JC Decaux en février 2015

Fin de la pub sur les trottoirs de TOURS en 2025 ?

Le contrat de mobilier urbain liant la ville de Tours à JC Decaux prend fin en 2025, une occasion unique pour, dès maintenant, préparer le non-renouvellement de ce contrat, et mettre fin à l’occupation du domaine public par la publicité commerciale.

Une mesure remarquable qui ne manquerait pas de hisser Tours parmi les villes écologistes ne se contentant pas d’incantations mais prenant vraiment en compte la lutte contre le changement climatique et la nécessité impérieuse de limiter le gaspillage énergétique, de lutter contre la surconsommation, de cesser de promouvoir l’alcool, la malbouffe ou les SUV…

Une mesure qui permettrait enfin aux tourangeaux de se déplacer librement sur les trottoirs sans être harcelés en permanence par des messages publicitaires qu’ils n’ont jamais demandé de recevoir, trottoirs dont la vocation première est le déplacement des piétons pour se rendre à leur travail, faire leurs courses ou tout simplement flâner.

Du mobilier urbain dévoyé de sa fonction

Le mobilier urbain d’information a pour objet principal de supporter des messages institutionnels (mairie essentiellement) en direction des habitants, mais peut supporter à titre accessoire de la publicité.

Or la ville de Tours, comme beaucoup de communes de France, laisse installer par l’afficheur la publicité sur la face visible dans le sens principal de circulation, l’information municipale au dos étant souvent peu ou pas visible ! Exemple boulevard Heurteloup :

Recto : publicité bien visible dans le sens principal de circulation...


Verso : information municipale presque invisible vue de la voie opposée

NON À LA PUBLICITÉ SUR LES TROTTOIRS !

NOS RUES NE SONT PAS UN CENTRE COMMERCIAL À CIEL OUVERT.

Recouvrement symbolique de publicités sur mobilier urbain

samedi 16 septembre à 17 h place Jean Jaurès (près arrêt du tram)