21.01.2018
Vendredi 19 janvier, une délégation de Paysages de France a été reçue dans les bureaux de la DGALN, direction en charge de la publicité et des paysages. Ce rendez-vous, demandé dès la nomination de Nicolas Hulot, marque un changement d’attitude de la part de nos dirigeants puisque la précédente locataire du ministère n’avait jamais daigné ne serait-ce que répondre à nos courriers. L’entrevue de plus d’une heure et demie nous a permis d’exposer les différents problèmes que nous rencontrons depuis des années, freinant considérablement notre activité de bénévoles. Que ce soit par le temps que nous devons y consacrer au détriment d’autres actions ou par le manque d’efficacité de nos démarches, complétement indépendant de notre volonté pourtant pleine d’énergie.
Paysages de France freinée dans ses actions
Nous avons notamment évoqué les extravagants appels interjetés par Mme Royal contre des décisions favorables à Paysages de France, l’extraordinaire force d’inertie de certains préfets, refusant régulièrement de faire démonter, comme la loi les y oblige dès lors qu’une association comme la nôtre le lui demande, des panneaux publicitaires illégaux, invoquant parfois des prétextes indéfendables…
Nous avons pu observer une écoute attentive et positive sur un sujet qui tient à cœur au ministre, lequel, avant de le devenir, avait apporté son soutien à l’action de Paysages de France début 2016, tuant dans l’œuf le terrible projet de décret que les publicitaires avaient alors tenté de dicter à Bercy.
Groupes de pression
Mais les afficheurs n’entendent pas en rester là, pressant régulièrement tel ou tel ministre pour imposer toujours plus de publicité. Nous avons donc proposé nos services pour réfléchir au sein d’un groupe de travail à une évolution de la réglementation afin d’en corriger certaines aberrations ou encore à un rétablissement d’un équilibre a minima après toutes les dérogations successives qui n’ont de cesse de faire la part belle aux pollueurs. Ce fut d’ailleurs également l’occasion de rappeler l’énorme enjeu que constitue la révision de milliers de règlements locaux de publicité d’ici 2020 et le rôle que les services de l’État, en complément d’associations comme la nôtre, se doivent impérativement de jouer, sous peine de voir le cadre de vie et les paysages du quotidien de millions de nos concitoyens se dégrader pour des dizaines d’années…
Affaire à suivre...
Sans avoir pour l’instant de réponse définitive à nos demandes, nous avons bien compris que le ministre, appuyé par ses services, était très sensible à la protection des paysages et ferait son possible pour résister aux groupes de pression. Les échanges, à l’issue de cette réunion, vont devenir plus fréquents et entrainer d’autres rencontres.