26.11.2018
Communiqué de Paysages de France
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Alors que le règlement local de publicité de Charleville-Mézières est en cours de révision, le site internet de la ville présente actuellement une courte vidéo avec le slogan « Charleville-Mézières : ambitieuse et visionnaire ». Or, les premières orientations et propositions formulées par le bureau d’études choisi par la ville sont aux antipodes de ce slogan.
Des ambitions à rebours des enjeux environnementaux
Alors que des enjeux environnementaux majeurs sont liés à ce projet (transition écologique avec réduction du gaspillage énergétique, réappropriation de l’espace public par les habitants, sauvegarde du patrimoine achitectural et paysager de la ville…), les ambitions du bureau d’études se limitent à diminuer les surfaces d’affichage de 12 m² à 10 m², à déroger au Code de l’environnement pour installer de la publicité dans des zones protégées, là où ce Code l’interdit, à conserver les panneaux publicitaires scellés au sol (la pire des pollutions visuelles), alors qu’on pourrait les remplacer par des panneaux muraux, à autoriser du mobilier urbain de 8 m² sur le domaine public, y compris aux abords des monuments historiques.
Une vision d’avenir du passé
Est-ce visionnaire d’accepter que des panneaux numériques puissent être installés sur tout le territoire de l’agglomération ? Ces dispositifs publicitaires sont très agressifs, énergivores, accidentogènes.
Est-ce visionnaire de polluer l’espace public en y installant du mobilier urbain à moitié couvert de publicité sous pretexte de communiquer avec les habitants ?
Est-ce visionnaire de laisser les grandes surfaces innonder les rues de leurs promotions en tout genre face aux petits commerces du centre ville et de proximité ?
Aux élus de faire le bon choix
Les propositions du cabinet d’études, inspirées fortement des demandes des afficheurs, ne doivent pas dicter le choix à effectuer par les élus.
C’est à eux que revient la décision de faire de Charleville-Mézières une ville apaisée où il fait bon vivre, où l’on n’est pas sollicité à chaque coin de rue pour acheter le dernier smartphone, où la concurrence est rétablie entre commerces de centre ville et grandes surfaces, où les touristes peuvent profiter d’un patrimoine architectural exceptionnel.
Le débat prévu au conseil municipal du 29 novembre est une occasion unique pour chaque conseiller de prendre la mesure des enjeux du futur règlement local de publicité de la ville afin que celle-ci devienne vraiment ambitieuse et visionnaire !